C’est l’évènement phare de ce premier quart du XXI^e siècle pour tous les amateurs d’art à Toulouse. Le jeudi 27 juin 2019 sera vendu à la Halle aux grains un tableau que les experts attribuent au Caravage.
Redécouverte dans un grenier, la toile subjugue par son intensité, sa densité et la violence de l’évènement relaté.

Sous une tenture éclatante de rouge sang, Judith interpelle du regard le spectateur. Femme forte, elle ira au bout de son geste, tranchant définitivement la tête d’Holopherne, chef de l’armée de Nabuchodonosor. Le salut de son peuple y va de son courage et de la fermeté de sa main.
Sa servante au double goître propre aux femmes italiennes des bas quartiers n’en revient pas.

Quant à Holopherne, comme le dit si bien Marc Labarbe, commissaire-priseur à l’origine de la redécouverte de ce chef-d’œuvre, il crie le nom, non de sa meurtrière mais celui de l’auteur de la peinture : le Caravage (1571-1610).

Et si certains veulent douter de l’attribution, qu’ils indiquent le nom de l’artiste qui a su donner autant de force saisissante happant le spectateur, y compris par les traits brossés du drap ou la ligne de la dentelle du poignet de la robe… en particulier lorsqu’on a la chance immense d’être au plus près de l’œuvre.

Le site dédié au tableau (cliquez ici) propose un intéressant dossier sur l’iconographie de Judith et Holopherne que nous vous invitons à découvrir en cliquant ici.

Où que cette œuvre parte ensuite, ne manquez pas un rendez-vous avec Judith si le tableau est de nouveau offert au regard du grand public.

La Bible en ses Textes vous proposera peut-être un jour des cours sur les femmes fortes de la Bible.
Pour Judith, vous pouvez relire le récit ici.

Recension : Claire Rousseau